Vision en 2007
Les saint-jeannais connaissent surtout l’allée des châtaigniers, ancienne chasse, qui conduit à l’ancien manoir. Quelques maisons bordent l’allée. Sur la droite, les propriétés ne font pas partie du domaine de Lancessourie, du moins à partir de 1920. A cette date, les terrains de droite appartenaient aux Maréchal. La maison de Raymond Chesnay et de son épouse a été construite sur ces terres.
Depuis un an, on peut voir des maisons neuves émerger sur les deux lotissements privés, situés à gauche de l’allée des châtaigniers.
Il y a 8 ans, Gila Développement, nouveau propriétaire des lieux, a tenté de restaurer les bâtiments et de vendre des appartements. Des saint-jeannais ont visité l’appartement témoin. L’échec de cette opération immobilière a conduit à un nouveau projet. Bientôt des travaux d’aménagement vont commencer.
Les saint-jeannais connaissent surtout l’allée des châtaigniers, ancienne chasse, qui conduit à l’ancien manoir. Quelques maisons bordent l’allée. Sur la droite, les propriétés ne font pas partie du domaine de Lancessourie, du moins à partir de 1920. A cette date, les terrains de droite appartenaient aux Maréchal. La maison de Raymond Chesnay et de son épouse a été construite sur ces terres.
Depuis un an, on peut voir des maisons neuves émerger sur les deux lotissements privés, situés à gauche de l’allée des châtaigniers.
Il y a 8 ans, Gila Développement, nouveau propriétaire des lieux, a tenté de restaurer les bâtiments et de vendre des appartements. Des saint-jeannais ont visité l’appartement témoin. L’échec de cette opération immobilière a conduit à un nouveau projet. Bientôt des travaux d’aménagement vont commencer.
Le temps du manoir
Un ancien maire de St Jean, Monsieur Albert Percepied, a reconstitué l’histoire de ce lieu jusqu’à la guerre.
« Daté du XVème siècle, un document de la commune de Vains parle des Lancesseur, nobles, dont le berceau de famille est à « Lancessourie » à St Jean.
- 1617 : Jeanne Lancesseur, fille de noble écuyer Gabriel Lancesseur et de Claude de la Brouaisse.
- 1680 : mariage d’Elisabeth Lancessseur, fille de noble homme, Jacques Lancesseur, sieur de St Jean, en présence de Jean Lancesseur, écuyer.
- 1699 : l’acte de mariage de Julien Loué porte les signatures de cinq Lancesseur.
- 1728 : l’épouse de Louis Lancesseur est inhumée dans l’église de St Jean.
- 1750 : un mariage est célébré en présence, comme témoins, de trois Lancesseur.
Nous arrêtons l’énumération des très nombreux actes se rapportant aux Lancesseur à St Jean et montrant leurs relations avec les notables de la région.
Un ancien maire de St Jean, Monsieur Albert Percepied, a reconstitué l’histoire de ce lieu jusqu’à la guerre.
« Daté du XVème siècle, un document de la commune de Vains parle des Lancesseur, nobles, dont le berceau de famille est à « Lancessourie » à St Jean.
- 1617 : Jeanne Lancesseur, fille de noble écuyer Gabriel Lancesseur et de Claude de la Brouaisse.
- 1680 : mariage d’Elisabeth Lancessseur, fille de noble homme, Jacques Lancesseur, sieur de St Jean, en présence de Jean Lancesseur, écuyer.
- 1699 : l’acte de mariage de Julien Loué porte les signatures de cinq Lancesseur.
- 1728 : l’épouse de Louis Lancesseur est inhumée dans l’église de St Jean.
- 1750 : un mariage est célébré en présence, comme témoins, de trois Lancesseur.
Nous arrêtons l’énumération des très nombreux actes se rapportant aux Lancesseur à St Jean et montrant leurs relations avec les notables de la région.
Au bord de la « chasse », ou avenue menant au domaine de Lancessourie, on voit d’abord l’ancienne ferme d’Elphège Costard, qui fut maire de St Jean pendant 16 ans. Plus loin, à gauche du chemin, on découvre le très important bâtiment dont la façade imposante a défié les siècles, qui a été jusqu’à la Révolution, la demeure de la famille Lancesseur.
La cheminée du rez-de-chaussée est intéressante, ainsi que le bel escalier tournant qui donne accès aux deux étages et offrent une jolie vue sur le Mont Saint Michel.
La cheminée du rez-de-chaussée est intéressante, ainsi que le bel escalier tournant qui donne accès aux deux étages et offrent une jolie vue sur le Mont Saint Michel.
Le temps du marquis de Lesseigle
Qui avait acquis cette propriété en 1890 ? On sait que le père de Raymond Chesnay exploitait les terres agricoles.
Le marquis de Lesseigle, commandant de l’Armée à Rennes, originaire du Nord, avait acheté la propriété à un Monsieur Esnault vers 1920. Cet homme simple avait épousé une de Bénozet, consciente de la noblesse de ses origines. Les de Lesseigle ne venaient à Lancessourie que durant l’été.
Monsieur de Lesseigle fut maire de la commune de Saint-Jean-le-Thomas après la Libération, en 1944 et 1945, après les soupçons portés sur l’activité commerçante d’Albert Percepied durant l’occupation. Après l’interim de Monsieur de Lesseigle, c’est Monsieur Clément qui fut élu maire.
Qui avait acquis cette propriété en 1890 ? On sait que le père de Raymond Chesnay exploitait les terres agricoles.
Le marquis de Lesseigle, commandant de l’Armée à Rennes, originaire du Nord, avait acheté la propriété à un Monsieur Esnault vers 1920. Cet homme simple avait épousé une de Bénozet, consciente de la noblesse de ses origines. Les de Lesseigle ne venaient à Lancessourie que durant l’été.
Monsieur de Lesseigle fut maire de la commune de Saint-Jean-le-Thomas après la Libération, en 1944 et 1945, après les soupçons portés sur l’activité commerçante d’Albert Percepied durant l’occupation. Après l’interim de Monsieur de Lesseigle, c’est Monsieur Clément qui fut élu maire.
L’Après-guerre à Lancessourie : le temps des Vikings
La guerre 39-45 a provoqué des dégâts dans les familles. De nombreux enfants se retrouvent orphelins. La Caisse d’Allocations Familiales se préoccupe de ces familles brisées et cherche des lieux d’accueil pour les enfants en difficulté. Il se trouve que de nombreux châteaux et manoirs sont inoccupés et mis en vente. Seules des collectivités peuvent les acquérir. Ainsi le château de la Crête à Granville est mis en vente et la CAF est intéressée. Réaction de la propriétaire : « Je ne vais quand même pas céder mon château à des socialo-communistes ! » La CAF se tourne alors vers le manoir de Lancessourie qui est lui aussi mis en vente. La CAF achète le manoir en 1949 ; l’agrandissement édifié à côté du manoir date de cette époque. Il prend le nom « Les Vikings ». Les premiers enfants sont des enfants d’allocataires.
Au total, 80 enfants et ados, de 6 à 16 ans, occupent les Vikings, tous en internat. Pour les encadrer, 30 personnes titulaires, sans compter des vacataires, sont embauchées. Deux enseignants assurent les classes primaires. A partir de la sixième, les enfants sont conduits au collège de Sartilly, avec un véhicule de l’établissement. Les enfants étaient inscrits au catéchisme de la paroisse. Ils jouaient au foot, sur le terrain de Pignochet avec les enfants du village.
En 1979, une association loi 1901, l’APEDS (association pour les enfants en difficulté sociale), prend le relais pour assurer la création définitive de l’association. Ce sont les jeunes placés par le juge des enfants qui sont accueillis à leur tour. Divers directeurs d’établissement se succèdent.
En 1985-86, un nouveau projet d’établissement est établi. En octobre 1987, une directrice est nommée. Elle entreprend de placer des enfants dans les maisons particulières de la route de Saint-Pierre Langers, près des Vikings. (Ces maisons étaient réservées au logement des éducateurs). Cette nouvelle directrice avait adopté le principe des petites unités dans le placement des jeunes.
En 1988, l’Association APRES prend la relève des Vikings. La CAF abandonne alors la prise en charge. Les compétences d’aide sociale sont transférées au Conseil général.
La guerre 39-45 a provoqué des dégâts dans les familles. De nombreux enfants se retrouvent orphelins. La Caisse d’Allocations Familiales se préoccupe de ces familles brisées et cherche des lieux d’accueil pour les enfants en difficulté. Il se trouve que de nombreux châteaux et manoirs sont inoccupés et mis en vente. Seules des collectivités peuvent les acquérir. Ainsi le château de la Crête à Granville est mis en vente et la CAF est intéressée. Réaction de la propriétaire : « Je ne vais quand même pas céder mon château à des socialo-communistes ! » La CAF se tourne alors vers le manoir de Lancessourie qui est lui aussi mis en vente. La CAF achète le manoir en 1949 ; l’agrandissement édifié à côté du manoir date de cette époque. Il prend le nom « Les Vikings ». Les premiers enfants sont des enfants d’allocataires.
Au total, 80 enfants et ados, de 6 à 16 ans, occupent les Vikings, tous en internat. Pour les encadrer, 30 personnes titulaires, sans compter des vacataires, sont embauchées. Deux enseignants assurent les classes primaires. A partir de la sixième, les enfants sont conduits au collège de Sartilly, avec un véhicule de l’établissement. Les enfants étaient inscrits au catéchisme de la paroisse. Ils jouaient au foot, sur le terrain de Pignochet avec les enfants du village.
En 1979, une association loi 1901, l’APEDS (association pour les enfants en difficulté sociale), prend le relais pour assurer la création définitive de l’association. Ce sont les jeunes placés par le juge des enfants qui sont accueillis à leur tour. Divers directeurs d’établissement se succèdent.
En 1985-86, un nouveau projet d’établissement est établi. En octobre 1987, une directrice est nommée. Elle entreprend de placer des enfants dans les maisons particulières de la route de Saint-Pierre Langers, près des Vikings. (Ces maisons étaient réservées au logement des éducateurs). Cette nouvelle directrice avait adopté le principe des petites unités dans le placement des jeunes.
En 1988, l’Association APRES prend la relève des Vikings. La CAF abandonne alors la prise en charge. Les compétences d’aide sociale sont transférées au Conseil général.
Le départ des enfants à Avranches en juillet 1996
Lancessourie est remis en cause. La réflexion se tourne vers la ville. Les arguments avancés alors étaient de l’ordre du cadre de vie « déprimant » pour les jeunes. La vie avranchinaise leur serait plus favorable. Ils vont alors rejoindre une résidence qui se situe rue du Général Leclerc à Avranches. Mais les conséquences pour l’activité commerçante du village de Saint-Jean ont de quoi inquiéter les élus. La Poste et les commerces sont les premiers affectés par le départ des enfants et de leurs éducateurs.
Lancessourie est remis en cause. La réflexion se tourne vers la ville. Les arguments avancés alors étaient de l’ordre du cadre de vie « déprimant » pour les jeunes. La vie avranchinaise leur serait plus favorable. Ils vont alors rejoindre une résidence qui se situe rue du Général Leclerc à Avranches. Mais les conséquences pour l’activité commerçante du village de Saint-Jean ont de quoi inquiéter les élus. La Poste et les commerces sont les premiers affectés par le départ des enfants et de leurs éducateurs.
Un retour en arrière sur l’histoire de la vente des terrains après la guerre…
Outre les bâtiments, la propriété comprenait de vastes terrains. Ils sont vendus à Emile Gautier, vers 1948-1949. Les deux fils d’Emile : André et Gérard en héritent à sa mort. C’est sur ces terrains que se construisent les lotissements actuellement.
Outre les bâtiments, la propriété comprenait de vastes terrains. Ils sont vendus à Emile Gautier, vers 1948-1949. Les deux fils d’Emile : André et Gérard en héritent à sa mort. C’est sur ces terrains que se construisent les lotissements actuellement.
Le temps des projets sous la municipalité Grupallo
Le site de Lancessourie a trop de place dans la vie communale pour laisser sans réaction le départ des Vikings à Avranches. Plusieurs propositions sont étudiées tour à tour. Aucune n’aboutit.
- Une première fausse piste : un peintre de la région veut faire de Lancessouries un lieu d’exposition de peintres. Les études mettent rapidement fin au projet.
- Un autre interlocuteur, Monsieur Todd, fait miroiter sa spécialité de la théorie de l’évolution de Darwin pour proposer un centre international de recherche. Les études financières font apparaître que l’argent n’est pas au rendez-vous.
- Une troisième piste se présente : l’école du regroupement pédagogique. Le coût de réfection de Lancessourie et l’éloignement du village amènent à préférer le site actuel de l’Ecole du Bout de la Mer.
La Municipalité se résout alors à laisser un privé faire des propositions.
Le site de Lancessourie a trop de place dans la vie communale pour laisser sans réaction le départ des Vikings à Avranches. Plusieurs propositions sont étudiées tour à tour. Aucune n’aboutit.
- Une première fausse piste : un peintre de la région veut faire de Lancessouries un lieu d’exposition de peintres. Les études mettent rapidement fin au projet.
- Un autre interlocuteur, Monsieur Todd, fait miroiter sa spécialité de la théorie de l’évolution de Darwin pour proposer un centre international de recherche. Les études financières font apparaître que l’argent n’est pas au rendez-vous.
- Une troisième piste se présente : l’école du regroupement pédagogique. Le coût de réfection de Lancessourie et l’éloignement du village amènent à préférer le site actuel de l’Ecole du Bout de la Mer.
La Municipalité se résout alors à laisser un privé faire des propositions.
L’achat de la propriété par la société Gila Développement
En mai 1999, le groupe Gila-Développement achète la propriété.
Un premier projet, conduit par un chargé de mission, prend le nom de Résidence de l’Archange.
Un appartement témoin est proposé pour favoriser la vente des appartements. L’action publicitaire ne suscite aucun achat !
La société Gila renonce à ce projet d’aménagement et confie la recherche à un nouveau chargé de mission.
En mai 1999, le groupe Gila-Développement achète la propriété.
Un premier projet, conduit par un chargé de mission, prend le nom de Résidence de l’Archange.
Un appartement témoin est proposé pour favoriser la vente des appartements. L’action publicitaire ne suscite aucun achat !
La société Gila renonce à ce projet d’aménagement et confie la recherche à un nouveau chargé de mission.
Un partenariat avec Gila développement !
Le 10 février 2004, lors d’une rencontre avec le Représentant de Gila-Développement, une présentation de projet pour les Wikings laisse les Elus communaux présents, plutôt rêveurs. En effet Gila Développement va construire des appartements de luxe… Leur réaction : « Vous allez construire des appartements de luxe … et nous… qui ne trouvons pas sur le canton les finances nécessaires pour créer un hébergement temporaire pour les personnes âgées »…
Après de multiples rencontres qui laissent penser qu’un Mécène, voire une Fondation aidera au-delà des rêves, les mois passent et une proposition de Maison de retraite est faite par le groupe en janvier 2005. Malheureusement les prévisions officielles de lits à ouvrir sur le département ne correspondent pas au taux de remplissage obligatoire pour que l’ouverture soit envisagée.
Alors de Mécène, GILA devient Partenaire.
Au cours de l’année 2006, les plans sont exécutés, présentés et acceptés par la DDE.
En projet : le Groupe GILA, propriétaire louerait à l’Association Vivre et Vieillir dans son Village le petit bâtiment, où 12 lits seraient créés. Actuellement des négociations sont en cours. Une commission extra-municipale est créée comprenant des élus, des représentants d’Association et des riverains, afin d’étudier un projet d’équipement touristique, situé près des Wikings. D’une part cet équipement ouvrirait des perspectives de développement économique du village et même du canton, grâce à l’arrivée de jeunes embauchés dans cette structure d’équipements touristiques, d’autre part il permettrait à Gila Développement d’aider à la réalisation du projet d’accueil temporaire qui pourrait ouvrir en 2009.
Par L. et B .Malle ... Février 2007 – histoire à suivre
Finalement,le projet d'accueil temporaire de personnes âgées n'a pu se réaliser à Saint Jean le Thomas et sera peut-être possible en plus grand à Carolles...à suivre
Le 10 février 2004, lors d’une rencontre avec le Représentant de Gila-Développement, une présentation de projet pour les Wikings laisse les Elus communaux présents, plutôt rêveurs. En effet Gila Développement va construire des appartements de luxe… Leur réaction : « Vous allez construire des appartements de luxe … et nous… qui ne trouvons pas sur le canton les finances nécessaires pour créer un hébergement temporaire pour les personnes âgées »…
Après de multiples rencontres qui laissent penser qu’un Mécène, voire une Fondation aidera au-delà des rêves, les mois passent et une proposition de Maison de retraite est faite par le groupe en janvier 2005. Malheureusement les prévisions officielles de lits à ouvrir sur le département ne correspondent pas au taux de remplissage obligatoire pour que l’ouverture soit envisagée.
Alors de Mécène, GILA devient Partenaire.
Au cours de l’année 2006, les plans sont exécutés, présentés et acceptés par la DDE.
En projet : le Groupe GILA, propriétaire louerait à l’Association Vivre et Vieillir dans son Village le petit bâtiment, où 12 lits seraient créés. Actuellement des négociations sont en cours. Une commission extra-municipale est créée comprenant des élus, des représentants d’Association et des riverains, afin d’étudier un projet d’équipement touristique, situé près des Wikings. D’une part cet équipement ouvrirait des perspectives de développement économique du village et même du canton, grâce à l’arrivée de jeunes embauchés dans cette structure d’équipements touristiques, d’autre part il permettrait à Gila Développement d’aider à la réalisation du projet d’accueil temporaire qui pourrait ouvrir en 2009.
Par L. et B .Malle ... Février 2007 – histoire à suivre
Finalement,le projet d'accueil temporaire de personnes âgées n'a pu se réaliser à Saint Jean le Thomas et sera peut-être possible en plus grand à Carolles...à suivre